10-07-2019, 04:20 PM
Le modele de l hypermarche s est imposé des le milieu des annees 60. A l epoque le concept est simplissiime, il s agit de vendre tout sous le meme toit.
C etait revolutionnaire, il etait possible de trouver, notamment en non alimentaire un choix inimaginable qui n existat pas auparavant
Au dela du choix, les hyper s imposent par le prix. Je vais hyper simplifier, mais en gros a cette epoque, les ventes sont 50% alimentaire, 50% non alimentaire. Les marges sur l alimentaire sont a zero, les marges sur le non alimentaire a 30%, la moyenne ressort a 15%
Ce positionnement tue le commerce de detail qui travaille a 30 en alimentaire et enfonce les quelques specialistes sur le prix et sur le choix
Les premieres difficultés commencent quand les super commencent a proliferer dans les années 80 et 90, ou chaque voillage veut le sien. La frequentation se tasse, le caddie moyen commence a baisser, les acats de premier equipement en non alimentaire se tasse, il reste du marché de renouvellement
Les premieres enseignes specialisées se devellopent vite, genre LEroy Merlin qui flinguent le rayon bricolage, les Jardiland qui flinguent le rayon jardinerie, les Darty qui torpillent les rayon HiFi tele, les Kiabi qui attaquent le vetement
En reaction, les enseignes poussent les marques propres. La dessus les marges sont bonnes 25% facile sur l alimentaire, et dans un business qui devient disons 65% alimentaire dont deux tiers a zero, un tiers a 20, et un tiers de non alimentaire a 30%. Les enseignes poussent le choix a mort, les fabricants aussi. On se retrouve avec des hypers qui vendent 130.000 references........
Sur 130.000 references, la moitie vendent moins d un carton par magasin par mois. Les entrepots deviennent tres compliqués a gerer, la logistique aussi
Pour affuter leur politique commerciale, les enseignes poussent le geo marketing: c est la differentation des assortiments et des prix magasin par magasin en fonction de la zone de chalandise. Pour illustrer, la moitie des menages ont un chat ou un chien. En ville, pricipalement des chats, et un peu de petits chiens. En capagne, pricipalement des chiens et surtout des gros et un peu de chats. Le magasin de ville a un grand choix en bouffe a chat, un choix plus restreint en chien et des sacs de bouffe a chien petits. En peripherie, les magasins ont plus de produits chiens, avec des grands sacs.
Pour un entrepot c est l enfer, il a plein de produits specifiques pour tel ou tel magasin seulement
Un hyper avec un Darty ou un Boulanger a coté a peu de produits blancs, un hyper sans personne a proximite sur ce creneau a une offre bien plus poussée. Meme chose pour les fringues, centre auto, jardinerie, bricolage etc...
Arrivent derriere les hard Discounter qui eux ne vendent que des marques propres avec une supply chain super affutée, 1300 references
Poum les marges sur les marques propres, les marges s effondrent, les volumes aussi
Arrivent Amazon et C Discount qui flinguent ce qu il reste de nonal. Plus de tele, macine a laver, mirco onde
La musique sur internet, la video a la demande, plus de rayon CD, DVD, les Kindle, plus de livres, Ventes Privées, boum encore sur l habillement
On rajoute la dessus, le bio avec ses enseignes specialisee genre Grand Frais, les circuits courts, puis une derniere couche avec la recherche du dernier centime de CA en ouvrant des suerettes a chquecoin de rue, et la grande distribution autrefois dominante est un colosse aux pieds d argile
Donc l hyper souffre d une concurrence enorme. Se rajoute que se taper trente bornes pour aller faire la queue aux caisses et acheter des raviolis en boite, ca fait quand meme chier, et que si on ne cherche que de l alimentaire, il y a toujours un supermarche pres de chez soi, pas beaucoup plus cher.
Paradoxalement, ca va faire des plans sociaux enormes si on rajoute les caisses automatiques et le self scanning. Un bon hyper c est 600 employes dont une bonne moitié aux caisses
Le monde change, et vite.
On se retrouve avec des urbains aisés, les grands gagnants, qui ont a leur service un sous proletariat d interimaires qui vivent a cout d interim dans des zones pavillonaires exsangues, et des ruraux qui voient les services de proximite s effondrer autour d eux.
Das ce cadre la, les urbains pensent que la bagnole est inutile parcequ ils ont des trams, des velib et Uber, les peri urbains n arrivent a pas à payer leurs deplacements pour aller au boulot ou avoir une vie sociale, et les ruraux sont condamnés a rouler avec des diesel hors d age....
En resume, la genese des gilets jaunes
C etait revolutionnaire, il etait possible de trouver, notamment en non alimentaire un choix inimaginable qui n existat pas auparavant
Au dela du choix, les hyper s imposent par le prix. Je vais hyper simplifier, mais en gros a cette epoque, les ventes sont 50% alimentaire, 50% non alimentaire. Les marges sur l alimentaire sont a zero, les marges sur le non alimentaire a 30%, la moyenne ressort a 15%
Ce positionnement tue le commerce de detail qui travaille a 30 en alimentaire et enfonce les quelques specialistes sur le prix et sur le choix
Les premieres difficultés commencent quand les super commencent a proliferer dans les années 80 et 90, ou chaque voillage veut le sien. La frequentation se tasse, le caddie moyen commence a baisser, les acats de premier equipement en non alimentaire se tasse, il reste du marché de renouvellement
Les premieres enseignes specialisées se devellopent vite, genre LEroy Merlin qui flinguent le rayon bricolage, les Jardiland qui flinguent le rayon jardinerie, les Darty qui torpillent les rayon HiFi tele, les Kiabi qui attaquent le vetement
En reaction, les enseignes poussent les marques propres. La dessus les marges sont bonnes 25% facile sur l alimentaire, et dans un business qui devient disons 65% alimentaire dont deux tiers a zero, un tiers a 20, et un tiers de non alimentaire a 30%. Les enseignes poussent le choix a mort, les fabricants aussi. On se retrouve avec des hypers qui vendent 130.000 references........
Sur 130.000 references, la moitie vendent moins d un carton par magasin par mois. Les entrepots deviennent tres compliqués a gerer, la logistique aussi
Pour affuter leur politique commerciale, les enseignes poussent le geo marketing: c est la differentation des assortiments et des prix magasin par magasin en fonction de la zone de chalandise. Pour illustrer, la moitie des menages ont un chat ou un chien. En ville, pricipalement des chats, et un peu de petits chiens. En capagne, pricipalement des chiens et surtout des gros et un peu de chats. Le magasin de ville a un grand choix en bouffe a chat, un choix plus restreint en chien et des sacs de bouffe a chien petits. En peripherie, les magasins ont plus de produits chiens, avec des grands sacs.
Pour un entrepot c est l enfer, il a plein de produits specifiques pour tel ou tel magasin seulement
Un hyper avec un Darty ou un Boulanger a coté a peu de produits blancs, un hyper sans personne a proximite sur ce creneau a une offre bien plus poussée. Meme chose pour les fringues, centre auto, jardinerie, bricolage etc...
Arrivent derriere les hard Discounter qui eux ne vendent que des marques propres avec une supply chain super affutée, 1300 references
Poum les marges sur les marques propres, les marges s effondrent, les volumes aussi
Arrivent Amazon et C Discount qui flinguent ce qu il reste de nonal. Plus de tele, macine a laver, mirco onde
La musique sur internet, la video a la demande, plus de rayon CD, DVD, les Kindle, plus de livres, Ventes Privées, boum encore sur l habillement
On rajoute la dessus, le bio avec ses enseignes specialisee genre Grand Frais, les circuits courts, puis une derniere couche avec la recherche du dernier centime de CA en ouvrant des suerettes a chquecoin de rue, et la grande distribution autrefois dominante est un colosse aux pieds d argile
Donc l hyper souffre d une concurrence enorme. Se rajoute que se taper trente bornes pour aller faire la queue aux caisses et acheter des raviolis en boite, ca fait quand meme chier, et que si on ne cherche que de l alimentaire, il y a toujours un supermarche pres de chez soi, pas beaucoup plus cher.
Paradoxalement, ca va faire des plans sociaux enormes si on rajoute les caisses automatiques et le self scanning. Un bon hyper c est 600 employes dont une bonne moitié aux caisses
Le monde change, et vite.
On se retrouve avec des urbains aisés, les grands gagnants, qui ont a leur service un sous proletariat d interimaires qui vivent a cout d interim dans des zones pavillonaires exsangues, et des ruraux qui voient les services de proximite s effondrer autour d eux.
Das ce cadre la, les urbains pensent que la bagnole est inutile parcequ ils ont des trams, des velib et Uber, les peri urbains n arrivent a pas à payer leurs deplacements pour aller au boulot ou avoir une vie sociale, et les ruraux sont condamnés a rouler avec des diesel hors d age....
En resume, la genese des gilets jaunes
Trompettes de la renommée, vous etes bien mal embouchées