12-02-2019, 09:58 AM
(12-01-2019, 07:35 PM)Tib a écrit : Martini, sauf ton respect, je te garantis que pour nombre de salariés, ça n'est pas un choix. L'un des serveurs qui bosse dans le resto à côté de mon boulot habite à côté de chez moi et fait chaque jour les 120 km de trajet en train, car il gagne le SMIC et serait incapable d'habiter proche de son boulot. Énormément de salariés sont dans ce cas, en campagne notamment.
Serieux ? Quand tu gagnes le smic il n'y a rien pour se loger a moins de 120km de Paris ? Et si vraiment tu veux habiter a Montargis, etant dans la restauration, il n'y a pas travail plus pres ? Mais bon, ton exemple c'est celui de quelqu'un qui prend le train, donc pas vraiment dans le cadre de ce dont on parle plus haut.
Mais perso je maintiens qu'habiter loin de son travail sans autre option que de prendre sa voiture c'est un choix qui est pris sur la base de transports individuels "bon marches". Les arbitrages seraient differents si les voiture etaient taxees a 100 ou 150% comme au Danemark ou si l'essence etait a 5€ le litre. Apres, il y a forcement des cas particuliers, des couples qui se retrouvent separes de leur lieu de travail mais je suis persuade que c'est une minorite. En fait, dans ce type de discussion on finit toujours par prendre les rares exceptions pour justifier de continuer des pratiques qui pourraient etre evitees pour 80 ou 90% des usagers.
Pour ce qui est des boites qui s'implantent au milieu de la pampa pour beneficier des prix immobiliers bas sans offrir de solutions de transport aux employes, elle transferent tout simplement ce cout vers ces employes qui n'ont d'autres choix que de prendre leur voiture a leurs frais. Ce serait plus juste de leur demander de contribuer a la mise en place de ces transports public qui font defaut.
Si j'etais l'etat, sans meme parler d'investir dans des infrastructures de transport en commun qui coutent des sommes monumentales et qui prendront des annees a etre mises en place, j'influencerais en premier lieu les transports pendulaires totalement inutiles dans un monde connecte comme le notre. 2, 3 voir 4 jours par semaine depuis chez soi est tout a fait possible. Si le manque d'infrastructure est un probleme (connections internet en milieu rural ou autre), je faciliterais la creation d'espaces de travail collectifs au niveau des municipalites : creer des salles dediees au travailleurs a distance au sein des mairies ou des ecoles permettrait aux travailleurs de maintenir un lien social qui peut etre pesant pour quelqu'un qui est isole chez lui, partage des machines a cafe ou meme des cantines ou des infrastructures de base (imprimantes, scanner, etc...).
Et je suis sur qu'en creant une contrainte autour du tele-travail on verrait rapidement des boites privees invstir le marche et proposer des solutions (locaux vacants ou partielement occupe mis a disposition, etc...).
Si (et j'insiste sur le "SI") le transport individuel et la pollution qu'il genere etait un si gros probleme, il y a aurait beaucoup de chose a mettre en place.