Evidemment qu'il pourrait loger plus près, mais avec un temps de transport équivalent voire supérieur. Sur Montargis il trouverait peut-être du travail, et encore : le chômage y est 2 fois plus élevé que la moyenne nationale.
Les entreprises cotisent déjà pour financer les transports publics, via le "versement transport". Les élus locaux ont la main sur le taux de cette taxe, mais bien souvent renoncent à dépasser le minimum légal, par peur de perdre des emplois au profit de leurs voisins.
Dans l'absolu on a toujours le choix, c'est certain. Si je prends mon exemple, avec nos niveaux de salaires on pourrait habiter un 50 m² en location dans Paris, plutôt qu'être propriétaires de 100 m² à la campagne.
Je suis d'accord pour dire que l'immense prépondérance de la voiture individuelle dans notre pays émane d'abord d'une énergie fossile très peu chère. De là à dire que chaque personne qui prend sa bagnole pour aller au boulot le matin fait le choix de polluer la planète, c'est un raccourci que je ne ferais pas. Depuis 1945, absolument tout dans notre pays a été fait pour favoriser l'usage de la voiture individuelle :
- la fiscalité automobile a promu le diesel pour faire tourner nos usines Renault et PSA
- les choix d'urbanisme (étalement urbain) ont érigé le pavillon de banlieue en Graal absolu, vidant le centre-ville et accélérant la suppression de terres agricoles au profit d'immenses zones commerciales / pavillonnaires
- les choix d'investissements en infrastructures ont largement privilégié les routes, et les liaisons ferroviaires à grande vitesse, au détriment des transports du quotidien
- les choix de politiques agricoles ont favorisé la culture intensive, pour alimenter les circuits de consommation de masse et soutenir le modèle de grande distribution, existant quasi exclusivement grâce au règne de la voiture
Jancovici l'explique très bien : toute notre société de consommation moderne repose sur une énergie fossile peu chère. C'est bien là notre drame, et le cœur de notre réticence à changer de modèle.
Comme toujours, changer de modèle demande des concessions, que peu de personnes sont prêtes à faire, et qu'aucun politique n'est enclin à nous imposer. Nous allons attendre d'être la tête bien encastrée dans le mur pour songer à changer nos habitudes, en espérant qu'il ne soit pas trop tard. Et en attendant, on gueule contre les 80 km/h, parce que quand même, c'est vraiment une mesure d'enculé !
Les entreprises cotisent déjà pour financer les transports publics, via le "versement transport". Les élus locaux ont la main sur le taux de cette taxe, mais bien souvent renoncent à dépasser le minimum légal, par peur de perdre des emplois au profit de leurs voisins.
Dans l'absolu on a toujours le choix, c'est certain. Si je prends mon exemple, avec nos niveaux de salaires on pourrait habiter un 50 m² en location dans Paris, plutôt qu'être propriétaires de 100 m² à la campagne.
Je suis d'accord pour dire que l'immense prépondérance de la voiture individuelle dans notre pays émane d'abord d'une énergie fossile très peu chère. De là à dire que chaque personne qui prend sa bagnole pour aller au boulot le matin fait le choix de polluer la planète, c'est un raccourci que je ne ferais pas. Depuis 1945, absolument tout dans notre pays a été fait pour favoriser l'usage de la voiture individuelle :
- la fiscalité automobile a promu le diesel pour faire tourner nos usines Renault et PSA
- les choix d'urbanisme (étalement urbain) ont érigé le pavillon de banlieue en Graal absolu, vidant le centre-ville et accélérant la suppression de terres agricoles au profit d'immenses zones commerciales / pavillonnaires
- les choix d'investissements en infrastructures ont largement privilégié les routes, et les liaisons ferroviaires à grande vitesse, au détriment des transports du quotidien
- les choix de politiques agricoles ont favorisé la culture intensive, pour alimenter les circuits de consommation de masse et soutenir le modèle de grande distribution, existant quasi exclusivement grâce au règne de la voiture
Jancovici l'explique très bien : toute notre société de consommation moderne repose sur une énergie fossile peu chère. C'est bien là notre drame, et le cœur de notre réticence à changer de modèle.
Comme toujours, changer de modèle demande des concessions, que peu de personnes sont prêtes à faire, et qu'aucun politique n'est enclin à nous imposer. Nous allons attendre d'être la tête bien encastrée dans le mur pour songer à changer nos habitudes, en espérant qu'il ne soit pas trop tard. Et en attendant, on gueule contre les 80 km/h, parce que quand même, c'est vraiment une mesure d'enculé !