Les grandes manoeuvres du véhicule électrique
Quelques extraits de l'étude interne sur le H2 et l'auto dont je parlais plus haut : 
Désolé ce n'est pas en 141 caractères mais la lecture permet de bien appréhender le "problème"

first : la production entre le H2 dit "vert" et le pas vert :

"L’hydrogène n’existant pas (ou peu) sous forme naturelle sur Terre, il doit être produit ou plutôt extrait des matières premières qui en contiennent en le dissociant des autres atomes avec lesquels il est combiné. Le dihydrogène (H2) peut ainsi être produit par plusieurs procédés chimiques ou thermiques. Le plus utilisé, notamment dans l’industrie, est le vaporeformage du gaz naturel, qui consiste à faire réagir du méthane et la vapeur d’eau à haute température (700°C) pour dissocier les atomes de carbone et donner un gaz de synthèse contenant du dihydrogène et du gaz carbonique.
Ce procédé est très largement majoritaire dans la production actuelle de dihydrogène du fait de son faible coût (2€ le kg d’H2) et de sa simplicité. Il est cependant très polluant et génère beaucoup de gaz à effet de serre. Il en est de même pour la gazéification du charbon, qui consiste à brûler un composé solide (le plus souvent du charbon de bois) pour obtenir un gaz riche en hydrogène. Le seul procédé non polluant pour produire de l’hydrogène est l’électrolyse de l’eau, une réaction qui utilise un courant électrique pour casser les molécules d’eau et produire du dihydrogène et de l’oxygène. L’avantage de ce dernier procédé est d’avoir une empreinte carbone très faible si on utilise une source d’électricité décarbonée ou bas carbone (renouvelable, nucléaire, biomasse, biométhane).
Selon la matière première employée et la source d’énergie utilisée, l’hydrogène sera considéré comme fossile, bas carbone ou renouvelable. L’inconvénient majeur du procédé par électrolyse est son prix, cinq fois plus élevé que celui du vaporeformage. Si bien que 95% de l’hydrogène produit dans le monde vient aujourd’hui de ressources fossiles. Cependant, fabriquer un kilo d’H2 avec cette technique produit 10 kg de CO2, soit 60 kg de CO2 émis pour un plein qui permet de faire 600 km. 
Inacceptable donc s’il s’agit de rendre nos véhicules propres. Une voie d’amélioration pourrait résider dans la capture et le stockage du CO2 émis par le vaporeformage du gaz naturel. Celui-ci peut être enfoui sous terre ou transformé en nouveaux produits tels que du plastique ou des matériaux de construction. Cet hydrogène bas carbone et sa technique d’extraction pourrait s’avérer une solution de transition acceptable, en attendant que les technologies d’électrolyse et de production d’énergie renouvelable soient suffisantes.
En effet, même si les procédés d’électrolyse de l’eau peuvent être considérées comme prêts au déploiement industriel, les recherches actuellement en cours laissent augurer des gains de rendement significatifs. Le CEA (Commissariat à l’énergie atomique) a découvert un procédé d’électrolyse à haute température (700°C) qui permettrait d’améliorer le rendement des électrolyseurs pour le porter à 90%. En Australie, les chercheurs de la Curtin University travaillent sur le catalyseur utilisé dans l’électrolyse. Au lieu du platine utilisé actuellement dans les électrodes, rare et très coûteux, ils ont mis au point un matériau fait de fer et de soufre, peu coûteux, dont le rendement serait meilleur que les catalyseurs les plus avancés et les plus coûteux du marché. En clair, ce nouveau matériau pourrait bien être demain la clé de l’hydrogène de masse et écologique. Signe des temps que les pouvoirs publics croient dans l’avenir de cet hydrogène propre : la trentaine de pays qui ont adopté depuis quelques années un « Plan Hydrogène ». La France n’est pas en reste avec son « Plan de déploiement de l’hydrogène pour la transition énergétique » de mai 2018 qui vise à verdir 10% de l’H2 en 2023 puis 20 à 40% en 2028. Au total, ce sont près de 10 Md€ qui devraient être investis par la France d’ici 2030. De son côté, la commissaire européenne aux Transports veut pour 2030 « une station au minimum tous les 150 km », avec l’objectif de faire circuler 60 000 camions à hydrogène sur les routes."
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Messages dans ce sujet
RE: Les grandes manoeuvres du véhicule électrique - par le-merou - 03-30-2023, 05:44 PM

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