02-17-2003, 10:36 AM
Ci joint le message reçu ce matin du bureau national :
<!--c1--></span><table border='0' align='center' width='95%' cellpadding='3' cellspacing='1'><tr><td>CODE </td></tr><tr><td id='CODE'><!--ec1-->Le Bureau national a pris, après concertation, la décision d'appeler à une
manifestation nationale le week-end du 15 et 16 mars.
Pourquoi cette date ?
Les mesures répressives annoncées par le gouvernement ces dernières semaines
vont faire l'objet d'un projet de loi. Il sera présenté en conseil des
ministres le 25 février, puis il sera transmis à l'assemblée nationale et au
sénat qui devront en débattre et le voter. Ce sera le moment de nous faire
entendre et d'interpeller nos élus sur les incohérences de la politique de
sécurité routière. Le jeu serait-il truqué d'avance ? On le saura dans
quelques semaines. Mais une chose est sûre, les motards doivent être dans la
rue pour se faire entendre.
Nous sommes actuellement le seul mouvement qui se bat pour des mesures
intelligentes et qui dénonce les manipulations des pouvoirs publics, alors
que la majorité crie avec les loups.
Le gouvernement propose un ensemble de mesures purement répressives. Il
donne l'impression de s'occuper réellement du problème de la sécurité
routière alors qu'il va au plus simple : montrer la vitesse du doigt ! Les
radars vont rapporter gros mais pour qui ? Pourquoi ? Pour en acheter d'
autres ? Alors que la majorité des accidents ont lieu en rase campagne et
que la cause de déclenchement n'est pas la vitesse mais d'autres facteurs
(signalisation, infrastructures, conditions climatique etc...).
De plus le gouvernement va plus loin en s'attaquant au système de défense
des citoyens. L'automatisation des sanctions signifie que les radars seront
reliés à un ordinateur qui expédiera lui même l'avis de contravention, tout
sera automatique. Et pour rendre ce système plus efficace : il faudra payer
avant de contester. Une telle mesure est illégale et contraire aux principes
fondamentaux du droit de la défense et de la présomption d'innocence (payer
avant de pouvoir se défendre).
La répression n'est pas la solution, d'autres se sont mordu la queue pour l'
avoir appliquée sans résultat probant.
Que l'on nous dise comment améliorer les infrastructures et entretenir nos
routes avec moins de moyens ?
Les gouvernements se succèdent et persistent dans des mesures démagogiques
qui n'auront qu'un effet d'annonce.
La vitesse est la coupable parfaite. Inutile de chercher vers les
infrastructures, la signalisation, la fatigue, le manque d'entretien, les
médicaments, la mauvaise formation...
Le dernier colloque de la sécurité routière de la semaine dernière titrait :
«sortir de l'impasse», oui il faut sortir de l'impasse, oui il faut vraiment
agir pour améliorer la sécurité routière sur la route mais avec quels moyens
?
Quelles sont les véritables causes de la mortalité sur nos routes ?
Où doivent-être mis les moyens pour en diminuer les effets ?
Ces questions, nous nous les posons tous les jours en tant que motard et
nous le savons très bien, pour améliorer efficacement la sécurité routière
il faut agir à sa base avec des objectifs à long terme.
./.
C'est si simple de fustiger un facteur d'accidentologie en le rendant
responsable de tous les accidents et en oubliant les principaux. Bien sûr la
vitesse tue mais, c'est parce qu'elle est « inadaptée ».
Nous remettons en cause les statistiques et l'interprétation qui en est
faite.
Nous ne sommes pas les seuls à le dire puisqu'un rapport du Sénat l'évoque
clairement : « Les données statistiques sont peu fiables car elles reposent
sur les fiches BAAC (bulletin d'analyse d'accident corporel), remplies par
les forces de l'ordre à partir de la procédure d'accident en cours de
réalisation ». Les fiches BAAC existent depuis 1960, leur objectif est de
préciser les responsabilités et non de comprendre le mécanisme de l'
accident.
Les données statistiques « accidents-tués-blessés » qui en sont extirpées
comportent des marges d'erreurs importantes :
- Le nombre de tués est sous-estimé,
- Le nombre d'accidents corporels est faux puisque la moitié des
accidents « légers » ne fait pas l'objet de procédures par les forces de l'
ordre. La gravité moyenne des accidents corporels est donc surestimée.
- La moitié des blessés graves dans les statistiques ne l'est pas au
sens médical, (le premier rapport fait par les forces de l'ordre aggrave la
situation)
- La localisation des accidents en milieu interurbain est largement
fausse. Dans 50 % des cas une erreur de 100 mètres du lieu où s'est vraiment
produit l'accident est relevée. Dans 39 % des cas c'est une erreur d'un
kilomètre.
C'est d'autant plus grave quand on nous parle d'éradiquer les points noirs.
Le fichier BAAC est un recueil de statistiques générales, qui ne permet pas
de comprendre la mécanique d'un accident et ses implications. Un groupe de
travail est mis en place par l'ONISR car il faut selon leurs propres termes
« re-motiver » les services de police et de gendarmerie. Donc, pourquoi les
analyses tirées de ces fiches font-elles tellement référence ?
La vitesse est un facteur aggravant, nous roulons trop vite donc il faut des
radars, rien n'est fait sur la formation, pourquoi ?
Le manque de moyens et de volonté politique ou tout simplement parce que
nous entendons une nouvelle interprétation des mots et de leurs définitions
:
Faire de la formation, c'est mettre des radars;
Faire de l'éducation, c'est mettre des radars;
Faire de la prévention, c'est mettre des radars;
A l'heure où nous rentrons dans une banalisation de la répression, où l'
usager de la route est synonyme de délinquant et d'assassin (comme le dit
Raffarin) où le moindre accident est jugé par les médias avant de passer par
la justice, il faut se mobiliser. Nous avions promis une réaction des
motards, ils vont commencer à la sentir.
Nous lançons de ce fait un appel national à manifester dans les
départements, les 15 et 16 mars, en plein cour du débat avec certainement
une démonstration de force au mois de mai ou juin sous la forme d'une
manifestation nationale sur la capitale.
Mots d'ordre : « Halte à la simplification de l'insécurité Routière »
« Arrêtons les mesures démagogiques et inefficaces»
Pour le Bureau National
Fred BROZDZIAK<!--c2--></td></tr></table><span class='postcolor'><!--ec2-->
Désolé de la longueur du message mais je ne me sentais pas autorisé à le couper... et comme ça en plus vous savez tout !
Quelqu'un du forum sera à celle de Nantes (a part moi bien entendu
!) ?
<!--c1--></span><table border='0' align='center' width='95%' cellpadding='3' cellspacing='1'><tr><td>CODE </td></tr><tr><td id='CODE'><!--ec1-->Le Bureau national a pris, après concertation, la décision d'appeler à une
manifestation nationale le week-end du 15 et 16 mars.
Pourquoi cette date ?
Les mesures répressives annoncées par le gouvernement ces dernières semaines
vont faire l'objet d'un projet de loi. Il sera présenté en conseil des
ministres le 25 février, puis il sera transmis à l'assemblée nationale et au
sénat qui devront en débattre et le voter. Ce sera le moment de nous faire
entendre et d'interpeller nos élus sur les incohérences de la politique de
sécurité routière. Le jeu serait-il truqué d'avance ? On le saura dans
quelques semaines. Mais une chose est sûre, les motards doivent être dans la
rue pour se faire entendre.
Nous sommes actuellement le seul mouvement qui se bat pour des mesures
intelligentes et qui dénonce les manipulations des pouvoirs publics, alors
que la majorité crie avec les loups.
Le gouvernement propose un ensemble de mesures purement répressives. Il
donne l'impression de s'occuper réellement du problème de la sécurité
routière alors qu'il va au plus simple : montrer la vitesse du doigt ! Les
radars vont rapporter gros mais pour qui ? Pourquoi ? Pour en acheter d'
autres ? Alors que la majorité des accidents ont lieu en rase campagne et
que la cause de déclenchement n'est pas la vitesse mais d'autres facteurs
(signalisation, infrastructures, conditions climatique etc...).
De plus le gouvernement va plus loin en s'attaquant au système de défense
des citoyens. L'automatisation des sanctions signifie que les radars seront
reliés à un ordinateur qui expédiera lui même l'avis de contravention, tout
sera automatique. Et pour rendre ce système plus efficace : il faudra payer
avant de contester. Une telle mesure est illégale et contraire aux principes
fondamentaux du droit de la défense et de la présomption d'innocence (payer
avant de pouvoir se défendre).
La répression n'est pas la solution, d'autres se sont mordu la queue pour l'
avoir appliquée sans résultat probant.
Que l'on nous dise comment améliorer les infrastructures et entretenir nos
routes avec moins de moyens ?
Les gouvernements se succèdent et persistent dans des mesures démagogiques
qui n'auront qu'un effet d'annonce.
La vitesse est la coupable parfaite. Inutile de chercher vers les
infrastructures, la signalisation, la fatigue, le manque d'entretien, les
médicaments, la mauvaise formation...
Le dernier colloque de la sécurité routière de la semaine dernière titrait :
«sortir de l'impasse», oui il faut sortir de l'impasse, oui il faut vraiment
agir pour améliorer la sécurité routière sur la route mais avec quels moyens
?
Quelles sont les véritables causes de la mortalité sur nos routes ?
Où doivent-être mis les moyens pour en diminuer les effets ?
Ces questions, nous nous les posons tous les jours en tant que motard et
nous le savons très bien, pour améliorer efficacement la sécurité routière
il faut agir à sa base avec des objectifs à long terme.
./.
C'est si simple de fustiger un facteur d'accidentologie en le rendant
responsable de tous les accidents et en oubliant les principaux. Bien sûr la
vitesse tue mais, c'est parce qu'elle est « inadaptée ».
Nous remettons en cause les statistiques et l'interprétation qui en est
faite.
Nous ne sommes pas les seuls à le dire puisqu'un rapport du Sénat l'évoque
clairement : « Les données statistiques sont peu fiables car elles reposent
sur les fiches BAAC (bulletin d'analyse d'accident corporel), remplies par
les forces de l'ordre à partir de la procédure d'accident en cours de
réalisation ». Les fiches BAAC existent depuis 1960, leur objectif est de
préciser les responsabilités et non de comprendre le mécanisme de l'
accident.
Les données statistiques « accidents-tués-blessés » qui en sont extirpées
comportent des marges d'erreurs importantes :
- Le nombre de tués est sous-estimé,
- Le nombre d'accidents corporels est faux puisque la moitié des
accidents « légers » ne fait pas l'objet de procédures par les forces de l'
ordre. La gravité moyenne des accidents corporels est donc surestimée.
- La moitié des blessés graves dans les statistiques ne l'est pas au
sens médical, (le premier rapport fait par les forces de l'ordre aggrave la
situation)
- La localisation des accidents en milieu interurbain est largement
fausse. Dans 50 % des cas une erreur de 100 mètres du lieu où s'est vraiment
produit l'accident est relevée. Dans 39 % des cas c'est une erreur d'un
kilomètre.
C'est d'autant plus grave quand on nous parle d'éradiquer les points noirs.
Le fichier BAAC est un recueil de statistiques générales, qui ne permet pas
de comprendre la mécanique d'un accident et ses implications. Un groupe de
travail est mis en place par l'ONISR car il faut selon leurs propres termes
« re-motiver » les services de police et de gendarmerie. Donc, pourquoi les
analyses tirées de ces fiches font-elles tellement référence ?
La vitesse est un facteur aggravant, nous roulons trop vite donc il faut des
radars, rien n'est fait sur la formation, pourquoi ?
Le manque de moyens et de volonté politique ou tout simplement parce que
nous entendons une nouvelle interprétation des mots et de leurs définitions
:
Faire de la formation, c'est mettre des radars;
Faire de l'éducation, c'est mettre des radars;
Faire de la prévention, c'est mettre des radars;
A l'heure où nous rentrons dans une banalisation de la répression, où l'
usager de la route est synonyme de délinquant et d'assassin (comme le dit
Raffarin) où le moindre accident est jugé par les médias avant de passer par
la justice, il faut se mobiliser. Nous avions promis une réaction des
motards, ils vont commencer à la sentir.
Nous lançons de ce fait un appel national à manifester dans les
départements, les 15 et 16 mars, en plein cour du débat avec certainement
une démonstration de force au mois de mai ou juin sous la forme d'une
manifestation nationale sur la capitale.
Mots d'ordre : « Halte à la simplification de l'insécurité Routière »
« Arrêtons les mesures démagogiques et inefficaces»
Pour le Bureau National
Fred BROZDZIAK<!--c2--></td></tr></table><span class='postcolor'><!--ec2-->
Désolé de la longueur du message mais je ne me sentais pas autorisé à le couper... et comme ça en plus vous savez tout !
Quelqu'un du forum sera à celle de Nantes (a part moi bien entendu
